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(à propos d'icelle, laisser aller sa plume,
et lui donner comme être un sonnet)
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Revenant, je viendrai par la pierre des murs,
Par le papier qu'on peint, par les arbres obscurs,
Par la fumée du cierge, épaisse, amère et blanche,
Et je caresserai ton oeil sinon ta hanche.
Je te tourmenterai. L'ombre qui m'endimanche
Ta présence grandit à ta peur, et l'azur
A jamais ajourné sans cesse en avalanche
Trompe ton clair esprit en le rendant si sûr
Qu'il ne peut plus douter de ce qu'a créé l'œil
En un clin. Je viendrai, le ventre plein d'orgueil,
Renifler tes sueurs, féconder la matière,
Et je te soufflerai, par-dessus ta paupière,
Au chaud des mots de froid, au froid chaleur des mots.
Et je tordrai ta vie. Je viens. Ecce homo.